𝑳𝒆𝒔 𝒂𝒖𝒕𝒐𝒓𝒊𝒕é𝒔 𝒅𝒖 𝒑𝒂𝒚𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝑯𝒐𝒎𝒎𝒆𝒔 𝒊𝒏𝒕è𝒈𝒓𝒆𝒔 𝒐𝒏𝒕 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒓𝒊𝒔 𝒍’𝒊𝒏𝒕𝒆𝒏𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒊𝒏𝒂𝒗𝒐𝒖é𝒆 𝒅’𝒂𝒔𝒔𝒂𝒔𝒔𝒊𝒏𝒂𝒕 𝒅𝒖 𝒔𝒚𝒔𝒕è𝒎𝒆 é𝒅𝒖𝒄𝒂𝒕𝒊𝒇 𝒃𝒖𝒓𝒌𝒊𝒏𝒂𝒃è 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒈𝒓𝒐𝒖𝒑𝒆𝒔 𝒂𝒓𝒎é𝒔 𝒕𝒆𝒓𝒓𝒐𝒓𝒊𝒔𝒕𝒆𝒔. 𝑫𝒆𝒔 𝒆𝒏𝒔𝒆𝒊𝒈𝒏𝒂𝒏𝒕𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒓𝒐𝒗𝒊𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒖 𝑩𝒂𝒎 𝒔𝒆 𝒔𝒐𝒏𝒕 𝒅𝒐𝒏𝒏é𝒔 𝒗𝒐𝒍𝒐𝒏𝒕𝒊𝒆𝒓𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒂𝒍𝒍𝒆𝒓 𝒂𝒔𝒔𝒖𝒓𝒆𝒓 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒊𝒏𝒖𝒊𝒕é 𝒅𝒆 𝒍’é𝒅𝒖𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 à 𝑩𝒐𝒖𝒓𝒛𝒂𝒏𝒈𝒂 𝒔𝒐𝒖𝒔 𝒃𝒍𝒐𝒄𝒖𝒔 𝒕𝒆𝒓𝒓𝒐𝒓𝒊𝒔𝒕𝒆𝒔. 𝑰𝒍𝒔 𝒐𝒏𝒕 𝒃𝒂𝒕𝒂𝒊𝒍𝒍é 𝒅𝒖𝒓 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒂𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒅𝒆𝒔 𝒓é𝒔𝒖𝒍𝒕𝒂𝒕𝒔 𝒂𝒑𝒑𝒓é𝒄𝒊𝒂𝒃𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒖𝒏 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒔𝒖𝒄𝒄è𝒔 𝒅𝒆 88.52% 𝒂𝒖 𝑪𝒆𝒓𝒕𝒊𝒇𝒊𝒄𝒂𝒕 𝒅’𝑬𝒕𝒖𝒅𝒆𝒔 𝑷𝒓𝒊𝒎𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔. 𝑳𝒂 𝒋𝒐𝒊𝒆 𝒅’𝒂𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒓𝒆𝒍𝒆𝒗é 𝒖𝒏 𝒅é𝒇𝒊 𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒂𝒍 𝒔’𝒆𝒇𝒇𝒓𝒊𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒂𝒖 𝒇𝒖𝒓 𝒆𝒕 à 𝒎𝒆𝒔𝒖𝒓𝒆 𝒑𝒂𝒓𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒆 𝒓𝒆𝒕𝒐𝒖𝒓 𝒂𝒖𝒑𝒓è𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒔𝒊𝒆𝒏𝒔 𝒕𝒂𝒓𝒅𝒂𝒊𝒕. 𝑰𝒍 𝒏𝒆 𝒇𝒂𝒖𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒅é𝒄𝒐𝒖𝒓𝒂𝒈𝒆𝒓 𝒄𝒆𝒖𝒙 𝒒𝒖𝒊 𝒔𝒆 𝒃𝒂𝒕𝒕𝒆𝒏𝒕 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏.

Cela fait plusieurs années que des individus mal intentionnés tentent de semer le chao au Burkina Faso par tous les moyens. Les symboles de l’Etat et les acteurs qui s’y officient ont été les premières cibles du terrorisme. L’éducation fait partie des institutions qui ont été attaquées dès l’avènement de cette barbarie. Cela est lourd de sens car pour combattre efficacement un pays il faut s’attaquer à son système éducatif. Les autorités du pays des hommes intègres ont vite compris qu’il fallait trouver des mécanismes pour assurer la continuité de l’éducation dans les localités instables tout comme dans les zones stables. Parmi les nouvelles initiatives il faut saluer la naissance de la SN-ESU, Stratégie Nationale d’Education en Situation d’Urgence mise en œuvre par le ministère en charge de l’éducation. C’est comme se prénomme le fonds mondial des Nations Unies pour l’éducation en situation d’urgence ou crise prolongée : ‘’𝑬𝒅𝒖𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒄𝒂𝒏 𝒏𝒐𝒕 𝒘𝒂𝒊𝒕’’. Ce qui veut dire en traduction littérale que l’éducation ne peut pas attendre. Donc il fallait s’y atteler.

Pour assurer la continuité éducative dans certaines zones à fort défi sécuritaire, des enseignants titulaires et volontaires ainsi que des acteurs issus du milieu de l’armée ; c’est-à-dire des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) se sont donnés volontiers. Par exemple dans la province du Bam, quatre enseignants volontaires ont rejoint Bourzanga pour assurer la continuité éducative dans cette ville sous blocus terroriste. Ensuite, cinq autres enseignants titulaires ont embarqué volontairement de Kongoussi avec le convoi humanitaire de ravitaillement de Bourzanga et Djibo le 3 décembre 2023 pour aller appuyer leurs collègues déjà en ordre de bataille contre l’ignorance à Bourzanga. Leur arrivée a suscité plus d’engouement dans les écoles de la ville. Ils se sont donnés corps et âmes car n’ayant pas commencé tôt et surtout avec des élèves qui ont abandonné les bancs depuis un certain moment, il faut accélérer pour être au rendez-vous des évaluations certificatives. Ils ont sauvé ce qui pouvait l’être. A l’approche de l’examen du Certificat d’Etudes Primaires (CEP), les FDS et Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) ont facilité le déploiement de cinq autres acteurs en appui pour l’examen du CEP et la logistique le 27 mai 2024 ; c’est-à-dire huit jours avant l’examen. Le CEP s’est déroulé à Bourzanga sans incident majeur. C’est le lieu de saluer les forces combattantes qui ont joué un rôle très capital du début jusqu’à la fin de cette mission de l’éducation dans cette contrée du Burkina Faso. Nous ne mettrons pas dans les oubliettes le mérite et les efforts des autorités éducatives du plus haut niveau jusqu’au niveau circonscription en passant par la région et la province. La reconnaissance revient aussi aux acteurs qui ont quitté Kongoussi tout dernièrement pour se rendre à Bourzanga afin que l’examen du CEP se tienne sur place. Mieux, la Circonscription d’Education de Base (CEB) de Bourzanga a tiré son épingle du jeu avec un taux de réussite de 88.52% au Certificat d’Etudes Primaires. Quelle joie de relever ce défi pour montrer aux ennemis de la nation que le Burkina Faso est résilient et résistant malgré l’adversité !

Après la proclamation des résultats de l’examen du CEP le 14 juin, les enseignants qui séjournent à Bourzanga depuis octobre, décembre et ceux déployés pour la circonstance de l’examen en fin mai doivent regagner Kongoussi. Des jours sont passés, puis des semaines, les acteurs de l’éducation déployés à Bourzanga y étaient toujours et attendaient la facilitation de leur retour. La joie des ‘’𝑽𝒐𝒍𝒐𝒏𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝑫𝒆́𝒇𝒆𝒏𝒔𝒆 𝒅𝒆 𝒍’𝑬𝒅𝒖𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝑽𝑫𝑬)’’ qui ont relevé le défi s’est transformée en regret pour certains. Certains ont pensé à un abandon de la part des autorités éducatives.
Fatigués de la longue attente, les VDE de Bourzanga ont pris l’initiative de négocier leur héliportage en passant par l’ONG OCADES. L’accord a été donné par OCADES et chacun devrait débourser la somme de soixante-dix-huit mille francs CFA pour son ticket. Après un premier rendez-vous manquer pour le vol le 2 juillet, ils ont été reprogrammés dans une semaine environ. Le sujet est si préoccupant qu’une cotisation volontaire a été initiée par les autorités provinciales en charge de l’éducation pour leur venir en aide selon nos sources. C’est dans cette attente que les missionnaires de Bourzanga ont pu rejoindre finalement leurs familles le 5 juillet 2024. Ils ont été héliportés à destination de Kaya par l’armée Burkinabè. Une mission planifiée certainement avec les autorités éducatives. Ce long temps d’attente des VDE de Bourzanga a fait l’objet de vives critiques.

Il faut donner du tonus aux ‘’𝑽𝒐𝒍𝒐𝒏𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝑫𝒆́𝒇𝒆𝒏𝒔𝒆 𝒅𝒆 𝒍’𝑬𝒅𝒖𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 (𝑽𝑫𝑬)’’. Tout comme les FDS et VDP méritent d’être encouragés, galvanisés, loués pour leur donner un mental d’acier afin qu’ils soient efficaces sur le terrain et produire les résultats satisfaisants, les acteurs du système éducatif et tous les autres travailleurs en ont besoin.

La Rédaction