Digitale Édito

Décidément, depuis que le téléphone autrefois fixe est devenu portable, il ne cesse faire parler de lui. L’on peut dire sans se tromper que cet outil a considérablement bouleversé les habitudes sociales avec son lot de conséquences positives que négatives. Dans un passé récent, c’était un objet de luxe réservé aux seuls bourgeois ou aux « fils à papa ». Mais, depuis un certain temps, le mythe est tombé et le téléphone portable est à la portée de tous, jeunes comme adultes, pauvres comme riches, paysans comme fonctionnaires, travailleurs comme chômeurs. Au regard de son importance, il est inconcevable de vivre sans le téléphone. Bien plus, nul ne peut nier le caractère utile et utilitaire de cette invention dans les domaines économique, politique, éducatif, social, pour ne citer que cela. Cependant, il faut aussi admettre que son usage a un côté pervers. En effet, ils sont nombreux ceux qui utilisent mal le téléphone ou à des fins qui frisent souvent le dédain. Par exemple, il n’est pas rare de voir certains usagers manipuler leur téléphone portable ou communiquer pendant qu’ils conduisent soit leur véhicule ou leur motocyclette. Bien souvent, certains usagers notamment les motocyclistes se retrouvent au milieu de la route et n’entendent pas les klaxons à répétition des véhicules à cause des écouteurs qu’ils portent. Toutes ces pratiques occasionnent le plus souvent des accidents. Encore, faut-il rappeler que la route n’est pas un lieu d’insouciance et de divertissement. Elle est plutôt une zone rouge où la moindre erreur peut vous coûter la vie. L’avènement des réseaux sociaux a contribué à aggraver cette habitude pourtant préjudiciable et interdite par le code de la route. Malgré les sensibilisations et les sanctions que les contrevenants écopent lorsqu’ils sont pris en flagrant délit par la police, la pratique reste d’actualité. On se demande souvent, pourquoi certains Burkinabè sont hostiles au changement de comportement ? Pourtant la révolution tant chantée par tous exige aussi un certain nombre de valeurs morales telles que la discipline, le civisme, le respect de l’autorité de l’État, le patriotisme… Pour ce faire, chacun doit retenir que le changement est d’abord individuel avant d’être collectif.

La rédaction