La divagation des animaux en milieu urbain : Un phénomène à la peau dure

Sans risque de se tromper, toutes les villes du pays des Hommes intègres ont du mal à mettre fin à la divagation des animaux. Nonobstant les textes en vigueur et les efforts déployés par les municipalités, le phénomène persiste aux yeux et à la barbe de tous. En effet, il suffit de faire un simple constat dans la ville de Kongoussi pour se rendre compte de l’ampleur de la chose. Des chiens errants souvent agressifs, des troupeaux de moutons, de chèvres, de porcs ou de bœufs fréquentant la chaussée, des ânes couchés au beau milieu de la route, bref. Ces cas sont légion et embarrassent plus d’un usager. Mais, comme on aime à se demander : à qui la faute ? Les citoyens ignorent-ils les textes en la matière ou doit-on pointer du doigt un certain laxisme de la part des autorités municipales ? Dans l’un ou l’autre cas, les responsabilités sont partagées. Tout compte fait, ce phénomène à la peau dure n’est pas sans conséquences sur les citadins. Primo, la divagation des animaux entraîne des accidents de la circulation car, bien souvent, usagers et animaux domestiques se côtoient en circulation. Dieu seul sait, combien de fois, des usagers ont été victimes d’accidents après avoir évité ou pour avoir tenté d’éviter une bête qui traverse la chaussée. Il en résulte donc des blessés et dans le pire des cas de pertes en vie humaine. C’est l’occasion de rappeler aux usagers la prudence et la modération car ces animaux, qui font irruption, ne savent rien du code de la route. Secondo, les animaux en divagation sont source d’insalubrité dans nos villes. En effet, il n’est pas rare d’apercevoir des tas de crottins d’animaux sur la place publique. Ces crottins omniprésents à travers leurs odeurs nauséabondes polluent l’atmosphère surtout à la tombée des premières pluies. Tertio, les conséquences sur l’environnement sont visibles en ce sens que les animaux en divagation constituent un véritable frein au reboisement dans les villes. Dans un contexte de changement climatique avec des températures extrêmement élevées, l’utilité des arbres dans nos villes n’est plus à démontrer. Cependant, s’il est facile de planter, l’entretien d’un plant reste douloureux et même très coûteux en ville en raison des animaux qui sont prêts à brouter le jeune plant. Rien qu’à se contenter de ces conséquences suscitées, la lutte contre la divagation des animaux dans nos centres urbains vaut son pesant d’or. Pour ce faire, chaque citoyen doit se sentir interpellé. Les autorités municipales auxquelles il faut féliciter au passage, doivent au-delà de la sensibilisation durcir le ton et adopter des mesures plus dissuasives car il y va de l’intérêt à tous.
Cependant, la nuance qu’il faut apporter pour éviter toute ambiguïté est que l’élevage en tant qu’activité économique n’est pas interdite en ville mais doit se faire en respectant la réglementation.

La rédaction

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