Dans la réorganisation des forces de défense et de sécurité, pour un meilleur maillage du territoire, il a été créé trois autres régions militaires, portant le nombre à six régions militaires. Il a été créé six bataillons d’intervention rapide (B.I.R.),six légions de gendarmerie, deux nouvelles bases aériennes. Nous avons procédé
au recrutement de six mille (6 000) soldats, et de cinq mille (5 000) autres en cours actuellement. Il a enfin été procédé au recrutement de cinquante mille (50 000) volontaires pour la défense de la patrie (V.D.P.) Le nombre des VDP est appelé à croître de sorte à être en mesure d’assurer la sécurité, même dans les coins les plus reculés du pays.
Pour l’acquisition des équipements militaires, nous avons été confrontés à
la réalité des faits. Des partenaires qui, pourtant, font des affaires au Burkina Faso, ont refusé de nous vendre des armes, pire, certains partenaires ont même dissuadé d’autres de le faire. Alors nous avons été confrontés à cette douloureuse question :
que vaut une amitié quand, au moment le plus critique de votre existence, le
prétendu ami refuse de vous tendre une main secourable, alors même que ladite
main secourable est censée être rétribuée ?
Sous d’autres cieux, ces mêmes partenaires qui nous ont tourné le dos ont, du jour au lendemain, convoyé des quantités considérables d’armes, pour voler au secours de certains pays. Voudrait-on alors sacrifier les Burkinabè, pour ensuite se répartir le territoire et ses richesses avec les bandits armés ? C’est là une question légitime. Ne sommes-nous pas des humains comme les autres ? En tout cas pas à leurs yeux, tel qu’on le constate. Au-delà du Burkina Faso, les Africains
doivent apprendre à se poser les vraies questions quant à leurs relations avec le reste du monde.
Pour notre part, très vite nous avons compris que le salut du pays réside
dans la diversification des partenariats. Nous avons compris qu’il fallait aller, au besoin au-delà de l’horizon, pour explorer de nouvelles pistes, non seulement pour la survie du pays, mais aussi pour l’émancipation de nos populations. Cela nous a conduits au renforcement de nos relations avec la Russie, la Chine, la Turquie,l’Iran, la Corée du Nord, le Venezuela.
Les discussions se poursuivent avec d’autres pays. Il nous faut avoir une
diplomatie à la fois réaliste et conquérante.
Extrait du discours du PM sur la situation de la nation.